Janvier : il fait très beau, les abeilles croient le printemps arrivé et commencent les premiers élevages, grosses consommations de réserves.
Février : très grands froids brutaux et persistants, les colonies se resserrent et découvrent les cadres de nouveaux couvains qui périssent de froid. De très nombreuses plantes, arbres et arbustes gèlent (par exemple les champs de carottes destinés à la granulation et qui me permettent de récolter le miel de fleurs de carottes)
Mars : très beau temps, mais les fleurs ne sont pas encore là, la chaleur pousse les abeilles à l’activité, elles puisent encore déraisonnablement dans les réserves.
Je suis également amené à déménager les ruchers situés à proximité des champs de colza traités au Cruiser (autorisé en 2011, interdit depuis)
Avril, mai, juin, juillet : vent, froid, et pluie se succèdent quasiment sans discontinuer, les fleurs se fanent très vite, le nectar n’est pas présent en quantité et les abeilles restent dans les ruches pour ne pas affronter les intempéries. Les nouvelles reines issues des divisions ou de l’essaimage font de même, et si elles ne sortent pas dans les 12 jours pour leur vol nuptial, elles deviennent stériles (un gros travail de suivi technique a dû être fourni à ce niveau) .
Dans notre région (75% de mon cheptel), ces conditions météo, se traduisent par une absence totale de récolte au mois de mai, une récolte très faible en juin et une récolte moyenne en juillet, en Gironde (15% du cheptel) mes récoltes ont été conformes voire meilleures que l’an passé, et dans le Morvan (10%du cheptel) la récolte de miel de pissenlit très faible et celle de miel de ronce correcte.
En bref, même si les récoltes de printemps sont souvent aléatoires, la saison apicole est très décevante.
Août : afin de tenter de rétablir « un peu » la situation, fin juillet, j’ai transhumé une centaine de ruches au lieu d’une trentaine habituellement : 20 sur du tournesol qui n’ont rien donné et 80 sur des champs de sarrasin, là les résultats sont très satisfaisants.
Septembre, octobre, novembre, décembre : Les récoltes sont terminées et les ventes commencent sérieusement. Malgré cette situation, pour l’AMAP, j’ai fait le choix de ne pas solliciter l’application de la clause d’aléa climatique car les variations de production de miel de printemps font partie des anticipations à prendre en compte dans une exploitation apicole, si la récolte d’été avait suivi le même chemin cela aurait été inévitable.
Néanmoins, la saison, encore une fois, n’est pas bonne et si vous souhaitez soutenir la miellerie et son apiculteur, vous pouvez le faire en consommant, si vous l’aimez, tout plein de miel de sarrasin…
Joli mois de mai
Ce mois-ci, Roland Rondelet a été nommé agriculteur du mois par les chambres d’agriculture d’Ile-de-France.
Une page internet lui est consacrée, consultable à l’adresse suivante : Site de la chambre d’agriculture d’Ile de France
Malgré la météo défavorable, c’est la saison des captures d’essaims. Ci-dessous quelques photos des différentes étapes de la capture d’un essaim à Villiers le Bâcle :
Les Jardins de Cérés - AMAP Adresse postale : 11 rue de la Tour - 78117 CHATEAUFORT
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